Recevez la newsletter | Nous contacter | Flux RSS | Recommander le site | Liens | Plan |
La légende raconte que durant leur migration, les oiseaux laissent tomber des noyaux tout le long de leur envolée et c'est ainsi que les cerisiers se retrouvent à l'état sauvage en France, en Europe, au Moyen-Orient et dans la région du Caucase
Le célèbre général romain Licinius Lucullus et fin gastronome partait en campagne et en profitait pour ramener et faire découvrir l'épice rare, le fruit insolite. Vainqueur en 73 avant J.C de Mithridate VI, Lucullus est le premier à avoir rapporté en Italie « la perle rouge », la cerise d'Asie Mineure en Italie. Certains historiens parlent de Césaronte, d'autres des abords de la Mer Caspienne, une cerise plus douce que la sauvage des marchés d'Athènes et des abords du forum romain.
En France, dès le Moyen Âge, la cerise entre dans les menus, crue ou cuite dans le vin, elle est servie comme dessert. Ce fruit délicat et sucré était largement apprécié, mais aussi son bois, à la texture et à la finesse délicate.
L’école de médecine de Salerne (X au XIII siècle) en vante ces vertus en ces termes :
« Cerise, aimable fruit, quels bien tu nous procures !
Tu flattes notre goût, tu rends nos humeurs pures
Tu fais dans notre corps couler un sang nouveau,
Et pour les calculeux, tu donnes ton noyau. »
De son apparition triomphale au Moyen-âge, depuis la cerise a fait son chemin notamment en France avec au 17ème siècle " les célèbres grands vergers des princes de Montmorency ".
Parmis les conquis, on compte deux illustres personnages :
Louis XV en raffolait au point d’en encourager son développement en favorisant la découverte de nouvelles variétés. C’est à lui que l’on doit l’optimisation de la culture du cerisier moderne.
Quand à Napoléon, il a même donné son nom à l’une de ces cerises qu’il aimait tant, lui aussi.
Léonard Burlat, cultivateur-arboriculteur est né dans le Rhône en 1872. Mobilisé en 1915 au service du parc d’artillerie à Lyon, il remarque par hasard dans le quartier de Gerland (à cette époque encore peu urbanisé) un cerisier d’une belle prestance. Il y prélève alors des greffons et les greffe sur un merisier de sa propriété. Découverte inattendue et surprenante, une nouvelle variété venait de naître, celle là même qui constitue prés d’un siècle plus tard la moitié de nos vergers.
Cette création ne rapportera cependant pas un denier à M. Burlat, car à cette époque, les variétés protégées n'existaient pas. Seule reconnaissance, une récompense honorifique fut rendue ; une rue de Loire-sur-Rhône porte désormais le nom de Léonard Burlat.