La conduite du verger

Le cerisier a besoin d'un sol profond et bien drainé et apprécie le froid hivernal, s’il n’est pas trop rigoureux.
Le soleil lui est aussi vital : un manque d’ensoleillement peut entraîner une baisse de qualité de la production ainsi qu’un dénuement de l’arbre. Le cerisier n’a pas un grand besoin en eau hormis avant la floraison, tandis qu’au moment de la récolte, une forte pluie peut faire éclater les fruits. On reproduit le cerisier par greffage. Il s’agit de prélever sur la variété dont on souhaite avoir les fruits un bourgeon naissant et d’apposer ce morceau liber*contre liber sur un porte-greffe (jeune arbre enraciné, de préférence compatible avec l’espèce fruitière que l’on désire obtenir). Le cerisier est un arbre résistant. Une apparition de gomme est un bon indicateur de l’état de l’arbre : contrariée dans sa circulation, la sève s’épaissit, obstrue les canaux séveux et déchire les tissus de l’écorce, s’écoulant en un suc épais, clair qui se solidifie peu à peu.

* liber contre liber : tissu placé entre le bois et l'écorce de l'arbre dans lequel la sève circule.
 

De l'arbre à l'étal

La cueillette s'effectue manuellement
Les fruits sont récoltés au fur et à mesure de leur maturité, une opération longue et délicate nécessitant plusieurs passages. Une sélection rigoureuse au verger est réalisée à l’aide de tables de tri. Pour éviter de blesser les fruits, ce travail est effectué à la main. La grosseur du fruit (7 à 10 g en moyenne) et sa fragilité expliquent que les rendements horaires de récolte sont faibles : entre 8 et 15 kg/h et que le poste « cueillette » et « tri-conditionnement » soient les plus onéreux de la culture de la cerise.

Le tri et le conditionnement
Ils sont soit réalisés en station ou au champ par le producteur. En station, les cerises sont pesées, agrées et classées en fonction des variétés, du calibre et de la couleur. Chaque lot est ensuite affecté aux différents clients pour être conditionné selon les demandes de chacun : "colis pesés", "colis poids net 5kg", ou différentes barquettes.

Les différents types de conditionnement
Face à l’évolution des modes d’achat et de consommation, aux sensibilités croissantes à la sécurité alimentaire, les conditionnements unitaires fleurissent même si les présentations en plateaux (vrac) restent encore majoritaires (90 % au moins).